Pour conclure, il apparaît clairement que sous la même dénomination d’analyse de pratique professionnelle et à travers un fonctionnement globalement identique, c’est-à-dire des professionnels qui examinent en groupe sous la direction d’un animateur, l’exercice qu’ils font de leurs métiers, ces démarches entendent obtenir l’amélioration en situation professionnelle en visant des cibles différentes, des objectifs différents de professionnalisation.
On peut distinguer trois niveaux selon la conférence de consensus :
Un premier niveau s’intéresse aux gestes professionnels (Robert et Mayen)
dont l’observation permet de développer une meilleure connaissance du métier
avec comme corollaire une meilleure adaptation
Un second niveau s’attache à éclairer dans l’exercice du métier les
processus qui sous-tendent l’action. On attend une prise de conscience qui
permette aux professionnels de mieux mesurer l’écart entre l’intention inscrite
dans l’action et la réalisation de cette action, c’est-à-dire l’écart entre le dire et le
faire. Il s’agit de construire progressivement une connaissance du métier
qui est aussi porteuse d’une nouvelle confiance en soi. (Richard Étienne.)
Un troisième niveau s’efforce d’aider le sujet à prendre conscience de ce
qui empêche à son insu sa relation à l’autre dans son activité
professionnelle (avec la dimension clinique, Blancahrd Laville)